Notre engagement pour le climat : réemploi in situ et réduction de l’empreinte carbone

7 octobre 2024

Dans le cadre de la réhabilitation des 320 logements du groupe Murat, nous avons choisi de donner une seconde vie aux portes palières existantes directement sur site.
Un geste fort pour l’économie circulaire.

Pourquoi le réemploi ?
Chaque année, le secteur du bâtiment en France génère 100 millions de tonnes de déchets, dont 83 % sont enfouis ou incinérés. En reconditionnant ces matériaux, nous réduisons considérablement notre empreinte carbone et contribuons à une consommation plus responsable des ressources naturelles.
Ainsi, les portes en chêne massif, datant des années 30, ont été soigneusement analysées et modifiées pour répondre aux normes contemporaines de sécurité incendie et d’effraction. Grâce à un blindage fourreau et l’ajout de serrures de sécurité, nous avons réussi à conserver l’esthétique d’origine tout en améliorant les performances des portes.

Une aventure humaine qui a mobilisé un écosystème d’acteurs engagés, des résidents aux entreprises partenaires, en passant par les équipes de maîtrise d’œuvre. Ensemble, nous avons prouvé que le réemploi est non seulement possible, mais aussi bénéfique pour tous.
Nous vous invitons à découvrir les essais au feu à travers une vidéo exclusive :

Pourquoi ces essais sont-ils cruciaux ?
Pour garantir la sécurité et la conformité de nos portes reconditionnées, nous les avons soumises à des tests rigoureux en laboratoire. Les résultats sont impressionnants, une résistance au feu de 41 minutes, bien au-delà des attentes initiales.
Les impacts positifs de notre projet
Déchets évités : 57 tonnes
CO2 évité : 57 tonnes
Eau économisée : plusieurs centaines de litres

Quelques éléments clés sur le réemploi Boulevard Murat

  • Portes palières sablées, traitées pare-feu et pare-flamme
  • 149 radiateurs en fonte révisés et réinstallés ainsi que les portes intérieures traitées et réutilisées dans le cadre de la restructuration globale des deux derniers niveaux de la résidence
  • Faïence : une quinzaine d’éviers récupérée (objectif : atteindre 50 % de reprise)

En résumé
Un travail en dentelle sur l’existant pour conserver la trace patrimoniale et contribuer à l’économie circulaire.

Les acteurs du projet
Maîtrise d’ouvrage : Elogie-Siemp
Maîtrise d’œuvre : Julien Le Mentec et MLR Architecture (Marine Le Roy)
Paysagiste conceptrice : Mélanie Drevet
Bureaux d’études : STUDETECH (Bureau d’Études Tous Corps d’État)
Bureau d’Études Environnement et Réemploi : ALBERT & CO
Contrôle technique et sécurité : BTP Consultants, Groupe Degouy COORDINATION SPS
Entreprise générale : Bouygues Bâtiment Ile-de-France
Entreprise réemploi : GENERAL METAL EDITION

Le Plan Climat d’Elogie-Siemp engage l’entreprise dans une transition environnementale globale. Il ne se limite pas à l’amélioration de la performance énergétique ou aux bilans carbone. Il vise également à réduire notre impact sur la biodiversité, les ressources en eau et les matières premières. 
 
Pour progresser, il est essentiel de faire évoluer nos pratiques, de s’inspirer des retours d’expérience, d’expérimenter des méthodes nouvelles et de construire une culture commune autour de ces enjeux. Deux temps forts internes ont illustré cette dynamique en mai 2025. 
 
Une première expérimentation du Biodivscore 
 
Le 19 mai 2025, les équipes opérationnelles de la DMO et de la DTR ont assisté à une présentation du Biodivscore, un outil développé par la Ville de Paris pour évaluer l’impact d’un projet sur la biodiversité. 
 
La présentation, assurée par Jeanne Fouquoire (Ville de Paris), a permis d’échanger autour de nos premières expérimentations, notamment : 
• Le test du Biodivscore sur l’opération Charonne, avant/après travaux 
• Le trophée PACB obtenu en mai 2025, qui valorise notre engagement 
• L’utilité du biodivscore pour avoir des revues de projet plus exhaustives sur les questions de biodiversité  
 
Et après ? 
Nous souhaitons généraliser l’usage du Biodivscore sur nos projets comportant des espaces extérieurs. Cette méthode, simple d’utilisation, aide à se poser les bonnes questions dès la conception. 
Elle pourrait être intégrée : 
• Dans les futurs marchés de maîtrise d’œuvre 
• Dans la prochaine mise à jour du Cahier de Recommandations Architecturales et Techniques (prévue fin 2025) 
 
Objectif : concevoir des aménagements extérieurs plus respectueux de la biodiversité et plus agréables pour nos locataires. 
 
Se former à l’économie circulaire pour mieux réemployer 
 
Les 21 et 22 mai, une formation de deux jours animés par Le Moniteur du BTP a réuni chargés d’opération et cadres techniques des directions opérationnelles. Elle portait sur l’économie circulaire appliquée au bâtiment, du cadre réglementaire aux bonnes pratiques de terrain. 
 
Les échanges ont permis de : 
• Partager des expériences concrètes de réemploi, comme les éviers et WC récupérés à Charonne 
• Identifier les freins et leviers pour réduire les déchets de chantier 
• Lancer des pistes pour organiser le partage et le stockage des matériaux déposés 
 
Et ensuite ? 
 
Plusieurs pistes émergent : 
• Créer un cadre de diagnostic ressources, pour mieux repérer les gisements réemployables 
• Faciliter le partage entre services (ex. : pavés déposés dans une opération DMO réutilisés en DTR) 
• Explorer des solutions de stockage temporaire 
 
Ces réflexions viendront nourrir la mise à jour du Plan Climat et s’intégreront également au Cahier de Recommandations Architecturales et Techniques. 
 
Une dynamique collective à entretenir 
 
Ces deux temps forts internes ont permis de faire émerger des idées concrètes et de renforcer l’engagement de nos équipes. Ce sont des étapes essentielles pour faire évoluer nos méthodes et réussir notre transition environnementale. 
 
La suite ? Structurer, documenter, mutualiser, pour donner à chacun les outils d’agir à son échelle… et faire progresser l’ensemble de nos pratiques. 
 
Ensemble faire la ville de demain 

Nous poursuivons nos engagements en faveur de la transition écologique avec un vaste programme de végétalisation sur notre patrimoine. En 2024, ce sont 2 424 m² de surfaces végétalisées qui ont ainsi été créées à Paris, du 10e au 20e arrondissement.

Une quinzaine de résidences ont bénéficié de ces aménagements, avec : 
• 1 579 m² en pleine terre, rendus possibles grâce à la désimperméabilisassions des sols, 
• 845 m² de toitures végétalisées, contribuant à la régulation thermique des bâtiments. 

Parmi les adresses parisiennes concernées : rue Louis Blanc, rue de Belfort, quai de la Rapée, Porte Dorée, Porte d’Italie, rue de la Convention, boulevard Barbès, Porte des Lilas, Porte de Vincennes… Autant de lieux qui voient la vie en vert. 

57 nouveaux arbres plantés 

Dans le cadre du Plan Arbre signé à l’automne 2023, 57 arbres ont été plantés cette année, renforçant ainsi le réseau végétal de notre patrimoine et améliorant la qualité de vie de nos locataires. 

La biodiversité reprend ses droits 

Nos actions ne se limitent pas à la plantation : grâce aux tontes modérées, mises en place depuis 2021, certaines espèces protégées refleurissent. C’est le cas des orchidées sauvages, de retour rue du Chevaleret / square Dunois dans le 13e arrondissement. 

Crédit photo : Sophie Loubaton 

Le 19 décembre 2019, nous étions le premier bailleur social à adopter son propre Plan Climat. Celui-ci visait déjà à préparer et adapter notre patrimoine aux enjeux du réchauffement climatique et à nous s’inscrire durablement dans une « stratégie 1,5°C » pour relever les défis environnementaux.

Un plan qui se décline en sept ambitions :

  1. Maîtriser nos consommations d’énergie
  2. Réduire nos émissions de gaz à effet de serre
  3. Protéger notre environnement
  4. Accompagner les mutations de la ville
  5. Construire une ville résiliente
  6. Expérimenter des solutions innovantes pour atteindre nos objectifs
  7. Développer des synergies avec nos partenaires, les locataires et nos collaborateurs

Cinq ans après, où en est-on ?

Elogie-Siemp a poursuivi les actions engagées les années précédentes avec la réhabilitation de 1 000 logements par an, la livraison de nouveaux logements basse consommation, et des achats d’énergies orientées renouvelables. En 2024, 100 % de l’électricité des parties communes provient de sources renouvelables et la part de biogaz dans nos chaufferies collectives est passée à 15 % contre 10 % en 2023.

Une démarche décarbonée récompensée sur nos chantiers

Ainsi lors du salon SIBCA 2024, notre démarche a-t-elle été reconnue, puisque nous y avons été classés dans le top 3 du palmarès des maîtres d’ouvrages BBCA. Enfin notre adresse du 9-11 rue Paul Bourget Paris 13e a été finaliste des Trophées de la construction Bois 2024 et l’opération du 7 passage Lathuille Paris 18e a remporté le Trophée National Construction Bois.

Des prestataires accompagnés

Nous avons également poursuivi l’engagement collectif pour la transition bas carbone signé en 2023 avec 40 de nos prestataires d’entretien et maintenance. Ceux-ci se sont engagés à réaliser leur propre bilan carbone et à réduire leur empreinte carbone. Ainsi, deux ateliers de partage d’expérience ont-t-ils été tenus et 21 bilans carbone ont-ils été finalisés.

Et après ?

En 2025, nous engagerons la révision de notre Plan Climat pour y intégrer les objectifs du Pacte Vert Européen et ceux de la nouvelle Stratégie Nationale Bas Carbone, ainsi que pour travailler sur notre résilience en fonction de l’analyse réalisée sur la vulnérabilité du patrimoine au réchauffement climatique.

Notre projet d’autoconsommation collective, qui permet de produire et consommer de l’électricité localement grâce à des panneaux photovoltaïques installés en toiture de certains de nos immeubles. Cette initiative est encadrée par une convention avec Enedis, qui assure le raccordement au réseau public, le comptage et la répartition de l’électricité produite entre les différents points de consommation.

En 2022, nous avons étudié la faisabilité de ce projet sur deux de nos sites avec l’aide de l’entreprise Enogrid spécialiste de l’autoconsommation collective. Seul notre site du boulevard de la Chapelle à Paris 18e a été retenu, compte tenu des coûts de révision des installations et des capacités de production déjà en place. Ce site, construit en 2016, comprend 55 logements et 82 modules solaires répartis sur six toitures terrasses.

L’étude économique a estimé le coût de l’installation sur 30 ans à 73 000 €, incluant réhabilitation et maintenance, ainsi que la fin de vie des panneaux, avec leur recyclage. Enogrid a analysé la production, la consommation et les gains annuels, en tenant compte d’une baisse de rendement annuelle de 1 % liée au vieillissement des panneaux.

Avant toute réhabilitation des panneaux, un diagnostic technique est nécessaire pour garantir la faisabilité et l’équilibre financier de l’opération. Une réhabilitation est possible si les panneaux sont partiellement détériorés, mais la rentabilité peut être compromise si les coûts de réparation sont élevés.

Sur notre résidence du boulevard de la Chapelle, les projections financières montrent que l’utilisation des panneaux photovoltaïques est pertinente. L’augmentation prévisible du prix de l’électricité permettra d’amortir encore plus vite l’investissement initial en réduisant les charges de nos locataires.

Les économies réalisées grâce à l’énergie renouvelable bénéficient directement aux locataires. L’énergie autoconsommée depuis la mise en route de notre opération l’été dernier, est estimée à 5€ par mois et par locataire (en valeur 2024). Un bilan pourra être réalisé l’été prochain, après une année complète de fonctionnement.

Nous sommes fiers de cette initiative qui s’inscrit dans notre démarche Plan climat.

Lutter contre le réchauffement climatique et s’adapter à ses conséquences » est un enjeu prioritaire chez Elogie-Siemp, comme inscrit dans son projet stratégique 2021–2025 « Ensemble, faire la ville de demain » et dans son Plan Climat adopté en 2019.

Ainsi, dans le cadre de ses activités, Elogie-Siemp s’efforce-t-elle de toujours prendre en compte sa responsabilité environnementale. Cela se joue principalement à grande échelle, dans la gestion de son patrimoine, avec, par exemple, un ambitieux plan de réhabilitation thermique. Mais aussi dans le cadre plus restreint des tâches quotidiennes : chez Elogie-Siemp, tous les maillons de la chaîne se mobilisent.

Réduire notre impact environnemental

C’est ainsi que plusieurs initiatives ont été mises en place pour réduire l’impact environnemental des activités de bureau. Par exemple, l’utilisation de papier certifié FSC® / PEFC, provenant de forêts gérées durablement, a été généralisée, et la gestion des fournitures de bureau a été repensée pour intégrer des pratiques plus respectueuses de l’environnement.

Optimiser nos consommations de ressources

En parallèle, un travail sur la gestion des ressources a été mis en place, afin d’identifier et de réduire les gaspillages à travers par exemple une optimisation régulière de nos consommations via un plan de sobriété énergétique, et le tri et la valorisation de nos déchets (papier, plastique, métal).

Choisir des fournisseurs engagés

Pour assurer la continuité de cette démarche, Elogie-Siemp fait appel aux services de fournisseurs alignés avec ces valeurs. Par exemple, notre imprimeur est labellisé Imprim’Vert, et à ce titre il élimine, entre autres, les solvants et les solutions usées pour éviter la pollution des sols et des eaux, et sécurise le stockage des liquides dangereux.

Enfin, il y a un an Elogie-Siemp signait avec 41 partenaires, l’engagement collectif vers la transition bas carbone. À ce jour, la moitié d’entre eux ont complété leur bilan des émissions de gaz à effet de serre (BEGES) et commencé à réduire leur empreinte carbone.

L’installation solaire thermique Elogie-Siemp à La Celle-Saint-Cloud a récemment fait l’objet d’une réhabilitation. Ce projet, mené par Youcef Zaddi, cadre technique chauffage, en collaboration avec l’entreprise SOCOL Enerplan, vise à améliorer l’efficacité énergétique et à promouvoir l’utilisation des énergies renouvelables sur notre patrimoine.

Présentation de l’installation

Située 3-5 rue Victor Hugo dans le Domaine de Beauregard, cette installation solaire thermique équipe un bâtiment de 48 logements. Mise en service en 2013, elle comprend 31 capteurs solaires plans couvrant une surface de 73 m² et deux ballons de stockage de 1 500 litres chacun. Cependant, des problèmes de dimensionnement et de maintenance ont conduit à une réhabilitation.

Motivations de la réhabilitation

La réhabilitation a été motivée par la volonté de démontrer l’efficacité du solaire thermique et de ne pas abandonner une installation défectueuse. Le projet s’inscrit dans le Plan Climat d’Elogie-Siemp, qui vise à consommer 45 % d’énergie renouvelable d’ici 2030, dont 10 % produite localement. L’aide financière de l’ADEME a été cruciale pour remplacer les 31 capteurs solaires.

Déroulement du projet

Le projet a débuté par un diagnostic des équipements, suivi d’une mise à l’épreuve de l’installation. Les travaux, réalisés entre novembre et décembre 2023, ont permis de remplacer les capteurs solaires et de remettre en service l’installation en janvier 2024. Depuis, l’installation fonctionne parfaitement et bénéficie d’un suivi en temps réel des paramètres et de la production d’énergie.

Résultats obtenus

Les résultats de la réhabilitation sont excellents, avec une production de 13 943 kWh d’eau chaude gratuite pour les locataires depuis la remise en service. En avril, la production a atteint 3 967 kWh, couvrant 48 % de la consommation d’eau chaude sanitaire.

La réhabilitation de l’installation solaire thermique à La Celle Saint-Cloud est un succès prometteur. Elogie-Siemp prévoit de poursuivre les diagnostics et les réhabilitations d’autres installations solaires existantes pour améliorer leurs performances et répondre aux objectifs du Plan Climat.